CHOISIR LE BON SPORT SELON SA CONSTITUTION AYURVEDIQUE

Dans le milieu du sport, on connaît bien William Sheldon, psychologue américain des années 40, qui après analyse de l’humain, a déduit qu’il existait 3 types de morphotypes. Cette théorie fondée sur l’étude de la constitution physique et génétique unique de chaque individu, se base sur 3 couches de tissus liés à notre développement embryonnaire et par conséquent correspond à nos caractéristiques propres :

• L’ectoderme qui forme la peau et le système nerveux.
• L’endoderme qui se développe dans le tube digestif
• Le mésoderme qui devient le cœur, les muscles et les vaisseaux sanguins.

Sheldon a donc catégorisé le physique humain en trois types corporels appelés somatotypes. Dans son livre édité en 1954, il classifia ces types corporels de 1 à 7 selon une échelle triangulaire précise pour chacun des somatotypes :

• L’ectomorphe pur est 1 – 1 – 7.
• L’endomorphe pur est 7 – 1 – 1.
• Le mésomorphe pur est 1 – 7 – 1.

Cependant il est rare qu’un individu correspond en tous points à un seul somatotype. La plupart d’entre nous associons 2 voire les 3 somatotypes dans notre constitution.

Selon Sheldon, la plupart des morphotypes sont des traits génétiques. Ils révèlent notre constitution de naissance et les gènes ne changeant pas, le psychologue estime donc notre somatotype ancré.

Toutefois dans le monde sportif, l’analyse de Sheldon ne fait pas forcément l’unanimité. Les professionnels vous diront qu’une personne ectomorphe qui se met au sport, s’entraîne sérieusement et régulièrement, pratique la musculation, consomme suffisamment de protéines, de glucides et de calories arrive à tendre vers un type mésomorphe, à savoir une carrure plus athlétique. Certes, l’effort et la persévérance seront ses alliés mais rien n’est impossible !

Ce raisonnement est valable pour un mésomorphe voulant sculpter son corps et perdre ses kilos superflus et se rapprocher d’un endomorphe.

En termes sportifs, on parlera plutôt de fibres musculaires, qui sont de deux types :

• Les fibres lentes  (rouges)
• Les fibres rapides (blanches)

LES FIBRES LENTES :

Ce sont des fibres à croissance très lente.

On prendra comme exemple la morphologie d’un marathonien. Celle-ci démontre qu’il a beaucoup de fibres lentes et que c’est un individu qui aura du mal à construire du muscle.

LES FIBRES RAPIDES :

Ce sont des fibres à croissance rapide.

Inversement du marathonien cité plus haut, un haltérophile ou un bodybuilder possèdent des fibres rapides. Ils n’auront donc aucune difficulté à se muscler.

Au milieu, il y a les mésomorphes qui vont avoir cette capacité à courir un marathon mais également à se muscler aisément car aussi bien les fibres rapides que les fibres lentes sont omniprésentes en bonne quantité dans leur organisme.

En Ayurvéda, le sport est très important voire essentiel car non seulement il est bénéfique pour le physique mais permet de rééquilibrer l’individu dans sa globalité. Cependant les trois doshas VATA, PITTA et KAPHA ne sont pas faits à la base pour pratiquer les mêmes sports.

1-/ LE DOSHA VATA :

Les VATA aiment généralement la vitesse et bouger. Ils aiment tout donner dans l’immédiateté mais se lassent très vite. Cependant ils manquent réellement d’endurance. On va donc leur conseiller de développer cette anomalie en pratiquant la course à pieds ou encore la randonnée. Ce type d’activités va les obliger à tenir sur la longueur. Le but est d’essayer de les ralentir afin qu’ils apprennent à fonctionner sur le long terme.

On pourra aussi leur conseiller des activités calmes, pas trop épuisantes ou alors avec des efforts de courte durée. Dans ce cas-là, on va les diriger vers la danse, le golf, le vélo, l’équitation, la natation, le taï chi et le yoga.

La musculation ne sera pas un sport conseillé pour les VATA car ce sont des personnes qui ont des articulations et des tendons fragiles. S’ils souhaitent toutefois pratiquer une activité sportive qui correspond moins à leur constitution, il sera nécessaire de mettre en place une alimentation très adaptée et avoir un suivi sérieux et structuré. Certaines limites devront toutefois être posées pour préserver VATA de blessures récurrentes (poids trop lourds). Malgré tout, rien n’est impossible !

2-/ LE DOSHA PITTA :

Les PITTA adorent utiliser leurs forces. Ils ont tendance à penser qu’ils en sont plus dotés que la réalité elle-même, c’est d’ailleurs leur problème !

Ils sont extrêmement compétitifs et ont besoin d’adrénaline. On leur conseillera alors les sports d’équipe afin de canaliser cet esprit compétiteur assez exacerbé en apprenant à fonctionner en interaction avec d’autres personnes, quitte à ce qu’ils soient les leaders.

Les arts martiaux est une très bonne pratique pour les PITTA car celle-ci leur permettra de mettre en avant leur force mais aussi de se polariser avec rigueur sur l’apprentissage de l’activité. C’est un sport structuré avec un schéma parfaitement établi qui permet aux PITTA de museler leur agressivité naturelle.

Les PITTA ont souvent tendance à arrêter une pratique sportive suite à un désintérêt soudain lié au fait qu’ils n’arrivent ou ne peuvent pas gagner. On se rappelle que ce sont des compétiteur dans l'âme !

On va aussi les diriger vers des sports en lien avec le milieu aquatique. L’eau peut aider PITTA à ne pas entrer en surchauffe ! La natation, la voile, le surf et tous les activités de glisse (ski, patinage…)

Les PITTA peuvent aussi bénéficier du yoga pour maîtriser leur énergie.

3-/ LE DOSHA KAPHA :

Les KAPHA vont prendre très facilement de la masse musculaire. On pourra donc leur conseiller l’haltérophilie, la musculation… Tous ces types de pratiques liés à la force, dans lesquels ils vont exceller. Il y a beaucoup d’athlètes qui ont, au minimum, un peu de KAPHA et ainsi moins de difficulté à maintenir leur niveau musculaire.

Cependant, les KAPHA sont naturellement attirés par le Yoga, les petites balades tranquilles en forêt car ils n’aiment pas particulièrement se fouler et n’apprécient pas l’endurance ! Pourtant de par leur constitution, ces personnes pourraient pratiquer des sports à forts impacts comme l’escalade, la course de parcours, le tennis, le volley ou le trail par exemple, ce qui leur permettraient d’être en meilleure forme.

S’ils aiment le sport, ils adorent les sports d’équipe. On va donc les forcer à dépenser plus d’énergie par le biais d’une activité qui leur convient.

C’est un paradoxe car de tous les doshas c’est le  plus athlétique.

L’Ayurvéda encourage réellement de prendre soin de son organisme et de son esprit par la pratique d’un sport. Il faut autant que possible bouger son corps.

A bientôt

Carpe Diem